Le cerveau fonctionne avec des tiroirs. Il est normal que nous stockions nos expériences, que nous classions les choses et que nous créions des catégories. Dans la vie quotidienne, il est efficient de ne pas avoir à réévaluer constamment chaque chose et de n'avoir qu'à ouvrir le bon tiroir dans sa tête. Nous le faisons en permanence et en grande partie de manière inconsciente, en quelques millièmes de seconde. Cela fonctionne bien entendu également pour tout ce qui touche au genre. Les biais et autres stéréotypes de genre influencent la construction de l'identité et de l'image de soi. Ils nous façonnent dès notre naissance et c'est en devenant conscient.es de ce phénomène que chaque personne peut décider de qui elle veut être, pour elle, pour le monde. Des hommes qui pleurent ? Des mineur.es qui regardent de la pornographie ? Des pères qui portent l'éducation de leurs enfants ? Autant de réalités qui, il y a quelques décennies encore, n'avaient pas leur place dans les représentations de ce qui est « normal ». C'est pourquoi il est bon parfois, lorsque les tiroirs s'ouvrent dans la tête, d'y regarder de plus près et de faire un peu de ménage pour laisser la place à de nouvelles dimensions. |